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Esperanza Spalding, ou la profondeur de chant !

[caption id="attachment_592" align="aligncenter" width="640" caption="Crédit: David Côté"][/caption]

Esperanza Spalding est une multi-instrumentiste et compositrice américaine.  

Son album « Radio Music Society » sort dans trois semaines en France.

Vous ne connaissez peut-être pas son nom. C’est normal. Mais dans quelques mois, il vous guettera dans les métros de Paris. Esperanza nous vient des États-Unis, elle a 27 ans. Elle chante, fait de la basse et de la contrebasse, compose, et a été professeure à Berklee à l’âge de 20 ans. Tant qu’on est sur sa vie, penchons nous un peu sur sa bio.
Esperanza est née à Portland un 18 octobre 1984, dans l’Oregon, dans un quartier qu’elle-même décrit comme un « ghetto ». Elle commence le violon à cinq ans dans le « Chamber Music Society », qui est aussi le nom de son dernier album, sorti en 2010. Lorsqu’elle avait 8 ans, elle allait aux cours de guitare jazz de sa mère, s’asseyait sous le piano, écoutait ce que la prof’ enseignait, puis reproduisait les exercices chez elle. Elle apprend aussi la clarinette et le hautbois pendant cette période, avant de découvrir la contrebasse. 
Au lycée, elle écrit des paroles pour son premier groupe, « Noise for Pretend ». Elle commence aussi des cours de chant. À 16 ans, elle quitte le lycée pour aller au Portland State of University en décrochant une bourse haut la main. Elle postule ensuite à Berklee où elle est prise, et devient professeure à 20 ans.
Elle a aujourd’hui trois albums solo à son actif, « Junjo » sorti en 2006, « Esperanza » en 2008, et « Chamber Music Society » en 2010. En décembre 2011, elle décroche le Grammy Awards de la « Best New Artist », en volant la vedette à un certain Justin Bieber, ce-dernier ayant ensuite twitté sa déception, en ajoutant que la route était encore longue. Certes.
Son dernier album, «Chamber Music Society», brille aux couleurs du jazz, mais aussi aux teintes de bossa-nova, alternant groove et sérénité dans ses morceaux. « Winter Sun » sautille à l’image d’Esperanza, orné de chant « scat », touché de mélodies posées en un geste unique. L’instrument dans les morceaux de l’album prend une dimension et un son qui font redécouvrir la contrebasse. On dépasse la « walking bass » inaudible et étouffée des groupes de blues.
Le prochain album, Radio Music Society, s’annonce encore plus groovy, aux rythmes toujours plus aériens comme sait le faire Esperanza. Un des morceaux peut être écouté sur son site internet, www.esperanzaspalding.com. L’album comprendra des morceaux qu’elle a composés, mais aussi des reprises de Wayne Shorter, saxophoniste du groupe Weather Report, qui joue dans cet album, ainsi que Marcus Miller et Pat Metheny. Quelques dates à retenir, Esperanza sort son prochain album le 20 mars, et sera à la Cigale le 23 mai.
En résumé, Esperanza, c’est une voix aérienne, de la contrebasse bien posée, et du groove à volonté.
 
Reutty Sok