Il fallait les voir sur la scène du Silencio en avril dernier : un homme, légèrement en retrait, les yeux rivés sur ses machines ; son compère, incarnant, dessinant, complétant par des gestes déstructurés une proposition musicale et sensorielle radicale. A cette frontière complexe et périlleuse qui voit se croiser performance contemporaine, expérimentation sonore et véritable intérêt littéraire, Musique Post-Bourgeoise s’éclate, explosant les frêles cloisons de sa niche revendiquée « dada » à coups de séquenceurs et de hurlements. Sorti il y a deux mois, l’album de ces ovnis sympathiques – dont voici un extrait – est tout aussi passionnant qu’amusant, aussi groovy que cru.

P. G.