Guitariste, de père italien et de mère anglaise, Piers Faccini a tissé une relation particulière avec la France, en commençant par étudier aux Beaux-Arts de Paris avant de s’implanter avec sa famille dans les Cévennes. Voilà maintenant bien longtemps que cet auteur-compositeur-interprète, également peintre, arpente les régions de notre pays et y laisse son empreinte musicale légère, aux frontières du magique.
Piers Faccini est un maître dans l’art du partage et de l’échange musical. Habitué des collaborations avec des artistes venant de milieux éclectiques, il renouvelle sans cesse son identité artistique en lui apportant de nouvelles influences. Ses collaborations avec le violoncelliste Vincent Segal, le joueur de Kora Malien Ballaké Sissoko et, plus récemment le trompettiste Libanais Ibrahim Maalouf témoignent de la richesse de son répertoire et de l’ouverture de sa musique aux univers décalés qu’il rencontre et découvre au long de son chemin créatif.
D’album en album, Piers Faccini évolue, gagne en maturité et repousse toujours plus loin les frontières de la musique folk.
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Avec son dernier album My Wilderness, l’artiste est à l’apogée de sa créativité et donne libre cours à l’expression d’une émotion réelle et communicative, avec notamment les titres No reply ou The beggar and the Thief. L’abum fait suite à  Two Grains of Sand qui présentait un Piers Faccini affirmé et seul maître de sa création, et offre cette fois-ci des rythmes plus tribaux, comme le titre Tribe, et des influences africaines et ethniques que l’on retrouvait dans son deuxième album Tearing Sky.
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Le 22 mars dernier, Piers Faccini était au Trianon, salle parisienne élégante et raffinée, idéale pour accueillir un public en quête de qualité sonore et musicale.
Comme a l’accoutumée, le chanteur s’est doucement approché de la scène, accompagné de son violoncelliste, et a débuté le concert par une chanson a capella montrant toute la douceur et la volupté de sa voix généreuse.
Puis, pendant plus d’une heure et demie, Piers Faccini nous a fait voyager au sein de Faccini’s Airlines comme il le dit avec humour, dans un périple au cÅ“ur de la musique folk la plus pure, revisitant ses différents albums avec une formation minimaliste à trois musiciens (Kieran Smith au violoncelle et le fidèle Simone Prattico à la batterie). Ces-derniers, discrets mais habités, ont participé à cette émulation créative et à l’élaboration de cette musique si particulière, qui touche au cÅ“ur et vous envahit progressivement dans une ivresse sonore unique.
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Pendant de longues minutes, la sensibilité de Piers Faccini se mêle à la maîtrise de sa guitare aux mélodies travaillées et aux multiples influences, les doigts courent sur les cordes et la virtuosité de cet ovni du folk anime d’un souffle nouveau la puissance des textes des poètes qui depuis toujours l’ inspirent.
Comme il en a l’habitude, Piers a également joué plusieurs reprises, dont une chanson en crêole d’Alain Peters Mangé pou le cÅ“ur dont la complexité s’est effacée pour laisser place à une interprétation très personnalisée et parfaitement exécutée.
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Le Jeudi 22 Mars 2012 fut encore un concert où le silence se fit ; encore un concert où l’esprit de partage et de découverte fut pleinement exprimé, intact ; encore un concert où Piers Faccini a, une fois de plus, émerveillé par la qualité de sa prestation et l’émotion qu’il insuffle au public à chaque fredonnement de sa voix d’archange.
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D’un optimisme éternel, Piers Faccini poursuit sa route et continue de nous bercer par ses accords de voix envoûtants, ses mélodies douces et intenses, et la puissance de sa voix qui nous caresse le cÅ“ur, l’âme et l’esprit.
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Quentin Coupin