Connaissez-vous le balafon ? Il s’agit d’un instrument de musique africain, un cousin du xylophone et du marimba, et c’est la marque de fabrique du groupe Tribeqa, le « petit plus » qui fait plaisir dans les oreilles, l’élément clé qui distingue ce jeune quintet de hip-hop-jazz dans le paysage musical similaire. La formation balafon-guitare-contrebasse-batterie-platines est certes peu banale, mais la musique qui en découle est de toute évidence géniale.
Quand on entend « Sands Of Time », on reconnaît un hip-hop made in US, le fameux rap « west coast ». Sur ce titre comme sur de nombreux autres, Tribeqa invite des artistes venus de multiples horizons musicaux. Ici, c’est le rappeur Blake Worrell (from Los Angeles) qui apporte son talent.
Ensuite, quand on écoute « Phatz », on apprécie la clarté du son et on se demande d’où vient ce groupe qui alterne mélodies chantées et passages hip-hop, qui utilise trois langues différentes dans un seul morceau, tout cela sur une rythmique acoustique et dansante. Là encore c’est un featuring, avec la rappeuse Mauikai et la chanteuse Kadi Coulibaly.
Tribeqa, c’est un des ces nombreux groupes qui nous fait voyager ; le groove est là , l’originalité et la qualité des arrangements aussi. Le balafon et la guitare sèche, par leurs timbres, nous emportent dans des ambiances chaleureuses, ensoleillées. Un climat de détente et même de vacances s’installe et nous fait oublier que les musiciens sont originaires de… Nantes ! Pour l’anecdote, l’ancien DJ de Tribeqa était DJ Greem, qui n’est autre que le DJ de Hocus Pocus, et de C2C. Vous l’aurez compris, Tribeqa nous fait découvrir un univers musical riche d’influences, de couleurs (le dernier album s’intitule « Qolors ») et de rencontres.
Avant de vous laisser découvrir pleinement ce groupe, je citerai une autre collaboration artistique : le flûtiste Magic Malik a participé au premier album de Tribeqa sur quelques titres. Et voici ce que ça donne : « Amali ». Bon voyage.
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Antonin Néel