L’histoire de la dame aux talons
Je prends le tempo de tes pas, comme une ”instru” créée pour moi
Pour une ”impro” faite sur mesure, au rythme nu de ton allure
Ta façon d’être et ta cadence, me font entrer en décadence
La résonance de chaque foulée entraîne la fuite de mes pensées,
Ton élégance, une exigence, une évidence, une imprudence
Ton élégance, pas d’ négligence, pas d’apparence, une permanence
Faisons silence et fixons-nous, sur l’ métronome de ses talons
Ne tentons rien contentons-nous d’être l’esclave de cette chanson
Ta démarche est calculée, chaque foulée chronométrée
Ma filature n’est pas discrète, mais ton allure est si parfaite
Mon point de vue est limité à la connaissance de ton dos
Mais j’imagine ton visage comme le plus beau des paysages
La déception serait un risque, si j’ me décide à t’ dépasser
Alors je reste sur la piste que tu t’obstines à me tracer
J’ai fais abstraction du contour, je n’ vois que toi, obnubilé
Disparition de c’ qui m’entoure, je n’ vois que toi j’ me laisse guider
C’est la chanson d’une rencontre entre une cadence et quelques mots
La rime suffit, ce joli conte s’accorde lui-même sur le tempo
J’écris pour elle tout lui revient, je n’ connais même pas son prénom
Laissons le mystère d’où il vient, l’histoire de la dame aux talons
Jeune demoiselle inconnue, participant à son insu
À cette ”impro” mise sur papier, le paradoxe est à rel’ ver
Je dois pourtant bien avouer que je complexe légèr’ment
J’ suis ni un nain ni un géant mais elle domine assurément
Je sais bien qu’elle a triché, elle a l’ réflexe de s’ rehausser
Elle n’est pas naturellement à cette hauteur sans ses souliers
Mais ne lui reprochons rien, remercions cet étrange besoin
De s’élever vers le plafond, c’est p’têt la suite de l’évolution
Je peux avouer avoir flashé, l’effet quasi-instantané
De sa démarche m’a scotché alors j’ la suis sans faire un bruit
Le bruit d’ ses pas doit m’ camoufler, restons honnêtes j ‘n’ irai jamais
Lui d’ mander l’heure ou un café, je reste tapi et à l’abri
C’est pas qu’ j’ ai peur mais soyons clairs, pour c’ genre d’occase j’ fais pas l’affaire
L’affaire est close n’en parlons plus, j’ fais l’overdose de c’ genre d’abus
L’incitation est pourtant là , tais-toi et marche restons-en lÃ
J’ suis tiraillé par deux options, l’histoire de la dame aux talons
L’histoire de la dame aux talons, marchant au pas juste devant moi
Pas cadencés pour un tempo qui suit le rythme de mes mots
Jeune demoiselle ne s’ doutant pas du p’tit bonheur qu’elle distribue
Par le seul tempo de ses pas, pour un chanteur à ses débuts
Je la laisse pourtant s’éloigner, prochaine sortie c’est décidé
Mais je conserve le tempo, faut bien terminer ce morceau
Cette filature touche à sa fin, je garde l’image et le dessin
de cette princesse sur mon chemin, qui s’ ra sans cesse dans un p’ tit coin
De mes pensées d’ mes réflexions sur la beauté et l’existence
D’une femme parfaite, d’ la conception d’une femme discrète dont l’apparence
Reste un secret mais l’espérance reste concrète j’ tenterais ma chance
Au prochain rythme, prochaine cadence, qui tentera d’ me mettre en ”transe”
Restons là pour cette foi, le stade projet est moins stressant
Mais j’ garde le tempo de tes pas comme souvenir de ce moment
c’est un moment privilégié, que nous venons de partager
Je viens d’ changer de direction, l’histoire de la dame aux talons
Â
Nous avons particulièrement aimé « What I see », douce ballade sur le thème de la liberté qui s’emballe, s’énerve, puis meurt doucement, comme au rythme du temps ; « L’hymne à la débauche » élucubrations dostoïevskiennes mais musicales, pensées confuses qui progressivement s’affirment ; et « Dream little boy » où la tristesse se confronte à la joie, et où la nostalgie naît de l’écriture. Et toujours sous le même signe : celui du temps, qui déjà s’écoule, malgré tout, malgré la jeunesse et l’inexpérience.
Ecoutez ces 3 chansons:Â
Vous pouvez retrouver les œuvres de Tompouce sur son site internet.