Par Paul DLM

Les photographies de la série “Angles Aigus” rendent d’abord compte d’une démarche, le pas lent et aléatoire du flâneur qui déambule la tête en l’air à la recherche du détail que d’autres, peut-être trop pressés, n’auraient pas remarqué. Sa balade le mène dans les rues de Paris, dont la personnalité complexe et changeante ne cesse de l’émerveiller. L’accent est ici mis sur son architecture, vingt siècles de cadastres et de styles empilés qui font le Paris d’aujourd’hui.

J’ai choisi les immeubles d’angle pour leur force graphique et symbolique. Autant de pyramides différentes s’élevant dans le ciel parisien, des ruelles médiévales aux constructions les plus modernes ; autant de rencontres à la croisée des chemins. Chaque immeuble est l’occasion de réinterroger la figure de l’angle et d’imaginer les conditions de vie des habitants de ces espaces atypiques. Initiée début 2012, la série se poursuit au fil de mes pérégrinations.

Les clichés AA4 et AA5 représentent deux cotés d’un même immeuble qui m’a été indiqué par un ami, intriguant triangle isolé rue Singer, au pied de la gare de Boulainvilliers.

Pour les clichés AA9 et AA10, j’ai cherché à jouer sur les ressemblances et les différences entre ces bâtiments, à inclure des éléments de signalétique, du street art et la présence, fortuite, d’avions se croisant au moment de la prise de vue.

Retrouvez les clichés de la série “Angles Aigus” dans l’exposition “l’Âme en pierre” au Tiny Café, 11 rue Daval (Paris 11e.) du 23 janvier au 16 février.

Pour toute information supplémentaire: paul.dlm@live.fr

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