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Live report du jour (1) : Parquet Courts / Maroquinerie, Paris / 26-10-13

[caption id="attachment_6706" align="aligncenter" width="500"]Parquet Courts at SXSW © Dave Lichterman Parquet Courts at SXSW © Dave Lichterman[/caption]

Sorti en août 2012, le premier album de Parquet Courts a connu une exposition médiatique étrangement différée (en janvier dernier seulement), alors que blogs et magazines spécialisés découvraient, critiquaient et encensaient le désormais fameux Light Up Gold. Ce dernier puise – en les réactualisant – dans le post-punk bricolé de la scène underground de la fin des années 1970 tout autant que dans le rock alternatif et noisy du début des années 90 de Pavement et Sonic Youth. En 37 minutes et 15 chansons, enregistrées quasiment en live, le groupe de Brooklyn mitraille sans relâche ses riffs réjouissants (on retiendra notamment l’irrésistible Borrowed Time ou le velvetien Stoned and Starving).

L’épreuve du live – indispensable et évidente pour un tel groupe – s’annonça donc le 26 octobre, dans une Maroquinerie remplie de quadragénaires venus se remémorer leur jeunesse dopée aux élans braillards et scientifiquement brouillons de Sonic Youth. Fidèle à sa réputation de slacker, le groupe monte sur scène d’un pas nonchalant et les quatre (jeunes) musiciens commencent à rocker tant et si bien qu’en à peine dix minutes de concert l’arène centrale de la salle pogote et slamme déjà. La recette est la même que sur l’album : pas de pause entre les chansons ; le public n’a pas le temps d’applaudir que les riffs du morceau d’après commencent. L’accueil du public parisien, l’intimité de la salle de la rue Boyer aidant, est chaleureux, et le bassiste new-yorkais demande même à la foule de dire bonjour à sa mère via Skype ; touchant moment de fraternité transatlantique 2.0.

Le groupe exagère les larsens, allonge certaines chansons (on pense à l’excellente version live de Borrowed Time qui rajoute deux autres fausses fins qui font tomber le public dans le piège) tout cela pour un show de plus d’une heure à la fin duquel le rythme effréné commence tout juste à lasser. Mais pas de panique, les quatre compères sont déjà loins, partis à l’assaut d’autres tympans DIY-friendly.