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Léo Servetti, droit au brut

Regards photographiques (épisode VIII)

Lire l’épisode VII.

« Restaurer une certaine valeur de l’instant présent à travers une interprétation personnelle et spirituelle des choses ».

Simple et modeste, voilà la définition de la photographie selon Léo Servetti, de sa photographie. Peu de retouches et de recadrage, le jeune niçois  livre un travail artistique brut, emprunt d’humilité et de sérénité.

LS1

« L’Ecosse, ses couleurs, ses paysages et son ciel a l’arrêt »

Lorsque le jeune photographe parle de l’Art, du grand, ses mots se posent ; il palpe l’insondable, se perd dans une séduisante quête de l’absolu, d’un absolu tout du moins. Pas de prétention artistique chez lui. Seulement l’envie et le désir de saisir à un moment donné une attitude, un jeune homme dansant et absorbé par la musique, la rapidité d’un éclair foudroyant le ciel.

LS2

« Montréal sous la neige, j’ai cru retrouver la détresse du personnage du “Cri” d’Edvard Munch »

LS3

Pas de séries ou de clichés prédéfinis chez ce photographe amateur. Du noir et blanc, de la couleur, du flou sont réunis pour seulement photographier l’instant présent au fil des occasions et des moments.

LS4

« Cap d’Antibes, sous la pluie, le tonnerre commence à gronder, je réalise que je n’ai ni batterie, ni carte mémoire sur mon appareil, néanmoins je réussis à l’allumer le temps de prendre cette photo, avant qu’il ne s’éteigne. »

LS5

« Nouvel An, à l’aube, deux frères amateurs de danses interminables attendent une cavalière. »

Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse à la photographie. Chacun y apporte sa touche personnelle, son sujet, son format. Léo Servetti, lui, glisse le long des frontières et des genres pour mieux les transcender.

LS6

« Cette goutte de pluie est mal tombée, j’ai déjà oublié son visage. »

Retrouvez les photographies et la musique de Léo Servetti ici et là.

Recueilli par Rémy Pousse-Vaillant