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Découverte : Local Hero

Derniers venus de l’hyperactive scène musicale de San Francisco et repérés dès leur très bon EP sorti en 2011, The Aldgate, Local Hero finit actuellement l’enregistrement de leur premier et très attendu album. J’ai eu la chance d’assister au mixage de l’album aux studios Tiny Telephone où j’ai pu rencontrer Alex MacKay, chanteur, guitariste et leader du groupe. Récit.

Ces quatre teenagers de la Bay Area (région de la baie de San Francisco) vivent le rêve américain. Musicalement en tout cas. A à peine 20 ans, ils font déjà chavirer les cœurs de la blogosphère américaine. Et on comprend pourquoi : leur indie rock groovy mêlé au superbe songwriting d’Alex MacKay ainsi qu’à des harmonies travaillées (la superbe voix de Maya Laner y est pour quelque chose) est absolument imparable.

C’est ainsi qu’après avoir dégusté un des meilleurs burritos de ma vie dans le quartier latino-américain de Mission, nous (avec un ami français et un autre américain qui est, entre mille autres choses, l’agent de ce groupe) nous retrouvons au pied de la Potrero Hill, entre des hangars désaffectés et des kids américains qui skatent et jouent au basket. C’est ici que John Vanderslice a choisi d’installer il y a quinze ans son studio, lequel a notamment servi à l’enregistrement de groupes tels que Death Cab For Cutie, Deerhoof ou Spoon.

Après avoir traversé une petite cour, nous entrons enfin dans des studios dont le confort contraste radicalement avec l’atmosphère pour le moins alternative du quartier. Alex MacKay nous accueille avec une petite chanson au clavecin. Ici les claviers, amplis et pédales d’effets s’entassent, dans ce qui se rapproche plus ou moins d’un paradis pour musiciens. Malgré la tension due au mixage de l’album, étape clé de la production d’un disque, l’ambiance est agréable et nous parlons de tout en attendant que l’ingé son finisse de mixer « une des chansons les plus tricky de l’album ». Après avoir écumé les clichés sur la France et être revenus sur l’histoire du LP (le groupe a notamment utilisé le site de financement participatif en ligne Kickstarter,  très populaire aux Etats-Unis), on nous fait signe que la track est enfin prête. Cette chanson, qui se termine par un instrumental de plusieurs minutes « pour reproduire l’ambiance qu’il y a lors de nos concerts » nous confie MacKay, est en effet assez épique.

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Nous échangeons une dernière fois, à propos de leurs prochains concerts (ils jouent notamment au mythique Great American Music Hall le 23 juin), du titre de l’album, de l’artwork– « J’aimerais quelque chose de très clean mais que l’on retient, un peu comme la couverture de Contra de Vampire Weekend » – et nous voilà repartis dans les rues de San Francisco avec une certitude : cet album va être bon. Très bon.

Paul Grunelius

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